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L’expédition de marquage a eu lieu du 5 au 15 mars 2013 avec succès. 11 mini pat tags de la société Wildlife ont été posés sur des requins pélagiques et 20 tags spaghettis.

 

Concertation avec les pêcheurs dans les ports de Buenaventura et de Tumaco sur la côte Pacifique de la Colombie

La conservation des élasmobranches, telle que la conçoit des Requins et des Hommes, doit impliquer tous les acteurs de la filière. C’est pourquoi, parallèlement aux préparations des missions de « tagging » et des analyses génétiques, nous avons conjointement, avec le ministère de pêches colombien, organisé des sessions de sensibilisation des pêcheurs concernés par l’exploitation des requin-renards dans deux ports de la côte pacifique, Buenaventura et Tumaco.

Cette sensibilisation appelée ici « jeux économiques » a été conçue par le Pr Juan Camilo Cardenas, professeur d’économie expérimentale à l’Université Los Andes de Bogota. Ces techniques ont été expérimentées en Asie, Afrique et Amérique du Sud. Elles consistent à appréhender l’exploitation d’une ressource finie quelle qu’elle soit.

Cette dernière a été conçue comme un jeu, afin de stimuler, motiver, et comprendre pourquoi et comment les actions des individus et du groupe divergent.

Le concept du jeu

La tragédie des biens communs, décrit l’accès problématique à l’accès d’une ressource limitée où intérêt individuel et intérêt collectif entrent en conflit.

La pêche des requins pélagiques est en Colombie comme partout ailleurs, problématique et nous avons préféré nous concentrer sur une première approche plus consensuelle mais qui permettait de prendre en compte les enjeux de l’exploitation d’une ressource finie et communication et information et indécision.

Dans le cas de notre programme, pour une première étape, nous avons sélectionné deux variables sur lesquelles construire une première session de jeux économique, à savoir : la contribution au réseau de recueil de données halieutiques (qui se met actuellement en place en Colombie que nous appellerons ici « Information »), et la possibilité d’établir des stratégies communes d’exploitation (lors de concertations entre pêcheurs, nommée « communication »). Nous testons l’information et la communication dans les prises de décisions des pêcheurs et les réactions vis-à-vis des résultats.

Pour cette étude, nous avons « fait jouer » 5 personnes qui doivent exploiter un stock de poissons et en tirer un revenu ; en les replaçant donc dans un contexte proche de leur activité professionnelle, en utilisant une unité monétaire réelle afin de tester les réponses comportementales des participants.

Sur un tableau représentant un stock de ressource disponible, 100 poissons, est visualisé par 100 magnets.

Les 5 joueurs peuvent pêcher au maximum 5 poissons chacun et à chaque tour jusqu’à extinction de la ressource. Ils remarquent directement l’impact de leur pêche sur le stock, stock qui est à chaque fois diminué d’autant de magnets que de poissons ont été pêchés lors du tour de jeu. Plus ils pêchent, plus la ressource diminue vite, même si ce stock se renouvelle à un taux de 10% lors de chaque tour (cas d’école pour faciliter les calculs).

Une équipe de tournage était présente lors de ces sessions de jeux : la société de production Dynamo de Bogota. Un premier sujet de 10 minutes a été monté et servira de support aux sensibilisations qui seront programmées en 2013. L’équipe de Dynamo suit par ailleurs l’ensemble du projet : marquage, formation, génétique et un sujet plus important sera monté à la fin de l’année.

 

Une équipe internationale et pluridisciplinaire réalise ce projet :

• des biologistes marins spécialistes du marquage vont poser les balises pour ensuite comprendre le comportement des requins pélagiques

 

 

 

Armelle Jung Sandra Bessudo

• des économistes s’attachent à sensibiliser les populations de pêcheurs à travers des jeux économiques.

Paula Zuluera-Alison Soche-Cesar Mantilla-Juan Camilo Cardenas-Cécile Brigaudeau

• des généticiens analysent des échantillons prélevés pendant la campagne

 

• des cinéastes filment les différentes composantes du projet

Juan Camilo Paredes – Jean-François Barthod – Andres Quintero -Alejandro Bernal

• des fonctionnaires du Ministère des pêches colombien et des Parcs Nationaux

Daniel Villalobos – Juana Murillo – Omar Ortiz

“Informations clefs pour un plan de conservation à long terme du requin renard (Alopias pelagicus) dans l’Océan Pacifique Est” Le requin renard fait partie des espèces pélagiques (vivant en pleine eau) qui sont les plus exploitées et les moins étudiées au monde, ne faisant l’objet de de très rares mesures de gestion. Ces animaux au comportement hautement migrateur, ne connaissent pas de frontières et la connaissance de leur déplacement et mouvements migratoires sont indispensables à la mise en place de mesures de gestions efficaces.

Ce projet se propose de : Décrire pour la première fois le comportement migratoire, l’utilisation de l’habitat ainsi que l’écologie moléculaire chez le requin renard (A. pelagicus) dans l’océan Pacifique Est Tropical(ETP) en : évaluant les migration saisonnières grâces à des marqueurs satellite (PAT Tag et SPOT Tag) déterminant les différentes populations en couplant analyse génétique et données télémétriques (sites d’agrégations) en analysant les données des marqueurs nucléaires et mitochondriaux pour étudier la structure de la population et le niveau de flux génétique en tentant de déterminer la diversité génétique du requin renard dans l’ETP Développer un programme de sensibilisation envers les communautés de pêcheurs des principales zones de captures du requin renard. Des entretiens basés sur les techniques de jeux économiques auront pour but de recueillir le point de vue des communautés concernées et d’introduire ces données dans les processus de réflexion et de concertation avec les scientifique et les gestionnaires. Les résultats des ateliers serviront également pour des cycles de conférence dans les universités et d’éducation environnementale dans les écoles publiques colombiennes.

Calendrier : Début du programme à l’automne 2012 (marquage Colombie/Mexique en novembre).

Durée : 2 ans

Le requin renard fait partie des espèces pélagiques (vivant en pleine eau) qui sont les plus exploitées et les moins étudiées au monde, ne faisant l’objet de de très rares mesures de gestion. Ces animaux au comportement hautement migrateur, ne connaissent pas de frontières et la connaissance de leur déplacement et mouvements migratoires sont indispensables à la mise en place de mesures de gestions efficaces.

Le projet COLSHARK se propose de décrire pour la première fois le comportement migratoire, l’utilisation de l’habitat ainsi que l’écologie moléculaire chez le requin renard dans l’océan Pacifique Est Tropical.

Il s’accompagne d’un programme de sensibilisation envers les communautés de pêcheurs des principales zones de captures du requin renard.